3 questions à Denis Mesples et Joffrey Debut
Denis Mesples : « L’association des Cavaliers Internationaux était pleine de bonnes intentions mais bien trop
« Le bilan est à la fois positif et négatif. Positif car l’association a survécu et a réussi à faire des choses intéressantes, avec les Journées du Complet, l’élevage, les amateurs, etc. Mais négatif pour moi car je n’ai pas réussi à amener autant de cavaliers pros que j’avais espéré à la base. Ils ont toujours eu du mal à se regrouper, à avoir une vision globale de la discipline. En ce sens, la lettre ouverte m’a fait plaisir car elle a permis de redonner un regain de solidarité entre nous. Est-ce le début d’un changement de mentalité ou bien juste un élan qui s’essoufflera rapidement ?
Je regrette aussi que nous n’ayons pas obtenu le Fonds Eperon en 2009 lorsque nous avions présenté un projet global pour la discipline. J’avais notamment dans l’idée de construire massivement des spring garden dans les clubs, en suivant l’exemple du gouvernement qui, dans les années 60, avait construit des piscines municipales un peu partout en France pour inciter les gens à apprendre à nager. Peut-être que ce projet n’est pas totalement enterré mais en 5 ans, il n’a pas réussi à voir le jour alors qu’on est passé à deux doigts d’aboutir. »
Joffrey, que pensez-vous mettre en place pour l’avenir ?
« Une fois que le collège sera organisé, je souhaite réunir les cavaliers pour que nous élaborions une stratégie globale sur le long terme. Mes objectifs seront ceux des cavaliers, je ne serai personnellement que leur représentant.
Je pense que la priorité est de structurer la filière pour que nous soyons plus crédibles. Actuellement, chacun a ses idées et nous sommes trop dispersés sur le territoire. Unis, nous serons plus forts pour discuter avec les différents acteurs. Et via les cavaliers, nous pourrons aider également les organisateurs et les éleveurs, qui sont nos deux premiers interlocuteurs.
Pour que le collège des cavaliers internationaux soit plus actif que ne l’était l’association, avec une influence directe sur le sport, il faut que nous ayons des relais régionaux. C’est l’un des objectifs de France Complet pour 2013 et nous allons donc nous appuyer sur ce qu’elle mettra en place.
Il faut aussi continuer à augmenter notre niveau sportif pour que les cavaliers de seconde zone comme moi, puissent avoir l’espoir d’arriver un jour à Haut niveau. Le plus dramatique serait que le Complet Français ne soit plus représenté aux Jeux Olympiques. Même si aujourd’hui on dit que les pratiquants recherchent avant tout le contact avec l’animal, tous les dirigeants de clubs, les professionnels de la filière sont là, eux, parce qu’ils ont rêvé un jour d’être Jean Teulère, Pierre Durand, Nicolas Touzaint… »