Pascal Forabosco : une bonne rentrée pour les Juniors
Dans l’ensemble, pas de vraies surprises à Tartas, plutôt une confirmation de ce qu’il avait pu voir cet hiver aux cours des stages. Estelle Gaillard par exemple, seule sans-faute sur l’hippique, réussi l’exploit de remonter de la dernière à la première place sur l’épreuve As Jeune élite.
Pascal travaille différemment de son collègue Laurent Bousquet. Contrairement à lui, il ne doit pas seulement gérer les cavaliers et les chevaux, mais aussi les coachs et les parents. Ainsi à la fin d’un parcours, il donne son avis directement au cavalier, mais c’est à son coach qu’il va proposer ses indications pour la suite du travail. « Par exemple pendant la reconnaissance officielle, j’explique aux jeunes surtout comment aborder les différents profils. Mais après, ce sont leurs coachs personnels qui ont le dernier mot et qui vont leur dire combien faire de foulées dans telle combinaison parce que ce sont eux qui connaissent le mieux leurs élèves. »
C’est donc un travail en étroite collaboration avec les entraîneurs personnels. « Au début de l’hiver, j’avais proposé aux entraîneurs différents axes de travail. J’ai pu constater ce week-end qu’ils les avaient bien mis en application. En dressage par exemple, on a pu voir de très belles reprises. Le niveau était homogène, et homogène dans le bon sens! »
Quant aux parents : « ce sont les principaux sponsors des cavaliers, donc c’est normal qu’ils soient très présents et il ne faut pas les négliger. Dans l’ensemble, ça se passe plutôt bien. De toute façon, je m’en tiens au concret, à savoir les résultats. Le prix d’achat du cheval ou ce qu’il a fait avant avec tel ou tel cavalier pro ne m’intéresse pas. »
Le programme de la saison pour les Juniors reposera essentiellement sur le circuit de la tournée des As qui est très formateur et bien conçu (rappelons que les épreuves As Jeune Élite sont équivalentes à un niveau Pro 1). Début avril, Pascal va aussi emmener une dizaine de cavaliers à Kreuth en Allemagne sur un CCI* (voire 2 étoiles pour les plus confirmés), pour les préparer aux Championnats d’Europe. L’objectif pour eux sera de se positionner sur le circuit International et de s’habituer à vivre sur un terrain étranger où l’on ne parle pas la même langue.
Et parmi ces jeunes, y a-t-il un futur Nicolas Touzaint? Pour Pascal, il est indéniable que certains ont beaucoup de talent. « Par contre, ils n’ont pas forcément le profil d’un futur cavalier professionnel, comme ceux de la génération précédente. Ils n’ont pas toujours des parents dans le milieu, ce qui pourrait représenter un obstacle pour eux par la suite. Au cours des stages fédéraux, des personnes comme Martin Denisot leur parle justement des études possibles, du Pôle Espoir, etc. Evidemment on ne leur impose rien et c’est à eux de décider de leur avenir… »