Après Tartas : Laurent Bousquet sur le bon tempo
Photo Dominique Gautier. Donatien Schauly et Ocarina du Chanois,
l’une des grandes satisfaction de ce Grand National de Tartas.
Au soir de la première étape du Grand National, disputée à Tartas, Laurent Bousquet peut être serein. Le début de saison démarre sur le bon tempo. Pour autant, le patron des Bleus se garde de tout triomphalisme.
Laurent Bousquet a très certainement bu du petit lait, ce week-end à Tartas, théâtre de la première étape du Grand National de concours complet. Dans les Landes, le Sarthois pouvait raisonnablement et justement espérer retirer les fruits de son investissement assidu depuis plus de trois mois. Mais, la cueillette dépasse sans doute ses espérances.
C’est tout à son honneur ! Compétiteur dans l’âme, homme de challenge, de cheval jusqu’aux bouts des ongles, il a su faire abstraction d’un climat empoisonné au lendemain de la non reconduction du contrat de Thierry Touzaint.
Sourd d’oreilles, il n’a cessé penser qu’à remettre l’ouvrage sur le métier. Se concentrer sur son travail, sa feuille de route, susciter le consensus.
Un climat de confiance
Interrogez-le sur son premier pré-bilan ? Il interrompt inlassablement son discours sportif, par : « Je tiens à souligner que tout se passe dans un climat de confiance. Le groupe est animé d’un bel état d’esprit, je sens les cavaliers motivés. Et tous semblent adhérer au programme que je leur propose. Je me sens adopté. »
C’est là son plus beau succès. Il a su éviter la fracture que d’aucuns prédisaient à son arrivée à la tête de la Maison France.
Indiscutablement, la saison s’annonce sous les meilleurs auspices. Prolifique en termes de résultats ? Laurent est trop prudent pour brûler aussi vite les obstacles. « Mais, il est exact que l’on peut retenir, après ce warm-up landais, nombre de sujets de satisfaction. » Il les énumère avec le plaisir que l’on devine. Sans trop entrer dans les détails. « A Tartas, tout le monde a pu constater que les leaders potentiels de l’équipe sont toujours là et bien là. Dois-je les nommer : Nicolas Touzaint, Jean Teulère, Cédric Lyard, Eric Vigeanel… Vous connaissez, aussi que bien moi, la liste. Le plus frappant est que leurs chevaux, en ce début de saison, apparaissent d’ores et déjà prêts physiquement. »
Les jeunes pointent le bout du nez
A l’image du revenant Galan de Sauvagère, « qui a affiché l’allant qu’on lui avait, connu par exemple à Athènes. Galan loin d’être, heureusement, l’arbre qui cache la forêt. «
On pourrait ainsi parler d’Ocarina du Chanois à qualifier un peu de révélation de cette étape du Grand National. Et de son pilote, Donatien Schauly en tête d’une jeune cavalerie très prometteuse : Maxime Livio, Pauline Mercadier, Gwendolen Fer et la liste n’est pas exhaustive. Ils donnent du baume au cœur de l’entraîneur national. « Des jeunes de moins de 25 – 26 ans, traduction que la source est loin d’être tarie. D’autant qu’en parallèle, le piquet de chevaux, 8 et 9 ans, ne manque pas plus de qualité. »
Laurent Bousquet qui, soucieux de n’oublier personne, tresse autant d’éloges à un Didier Willefert « plus motivé que jamais », à Jean-Lou Bigot. (voir les résultats ci-dessous).
Des chevaux et des cavaliers qui, à Tartas et c’est révélateur de leur performance, n’étaient pas invités à disputer une simple petite partie de campagne. « Pierre Michelet, le chef de piste, comme à son habitude a su leur offrir un concours aux cotes et notamment un cross avec de beaux obstacles à sauter sur un tracé galopant. Il a parfaitement répondu à mon attente. Sans piège, je souhaitais effectivement un concours instructif. »
Qui aurait pu imaginer un début de saison aussi bleu ? On peut donc s’enflammer ! Laurent Bousquet, comme son prédécesseur, cultive beaucoup plus la prudence, pour n’accorder au présent qu’une valeur toute relative. La Sarthois le sait ! Qui se souviendra demain que Galan a remporté cette étape de Pau, que ses condisciples à quatre pattes y ont brillé de mille feux, si les uns et les autres ratent leurs examens de passage à l’étranger : sur les plus grands terrains du monde, lors des grandes confrontations intercontinentales. Là où se forge la notoriété d’un couple cheval-cavalier, là où le complet a toujours su asseoir, si l’on en excepte ces trois dernières saison, sa notoriété tout en assurant sa popularité.
« Alors au travail », le répète inlassablement Laurent Bousquet. Et qu’on se le dise, aujourd’hui, c’est lui le patron.
Guy FICHET.
Photo Dominique Gautier. Donatien Schauly et Ocarina du Chanois, l’un des grandes satisfaction de ce Grand National de Tartas.