La question du mois :
Qui a gagné le premier Mondial du Lion ?
On pourra multiplier ce genre de questions, en vous laissant quelques jours pour réfléchir. Bon joueur, pour une première, on vous donne la réponse, aujourd’hui. Fidèle parmi les fidèles du concours angevin, c’est donc Laurent Bousquet, l’entraîneur de l’équipe de France de complet. C’était en 1986. Comme quoi Le Lion façonne la carrière des plus grands chevaux, sans oublier celle des hommes : les cavaliers.
« J’ai couru le Lion d’Angers pour la première fois avec « Jim Pam », un cheval de 10 ans appartenant à François Lucas qui me l’avait prêté quelques semaines auparavant. « Jim Pam », qui avait commencé comme cheval de club, avait très peu de métier. C’était la première fois qu’il était engagé dans un concours international », Laurent Bousquet n’a pas besoin de consulter ses archives pour revivre un événement qui continue d’ensoleiller sa mémoire. A ses yeux, la coupe reçue à l’Isle-Briand en 1986 est l’une des plus belles de sa collection, pourtant riche en trophées de qualité : « L’épreuve était moins spectaculaire qu’aujourd’hui, mais elle était déjà très réussie ».
Pas une finalité mais une étape
Le Sarthois ne tire aucune vanité particulière d’être le premier Français à inscrire son nom au palmarès de ce prestigieux CCI. La victoire suffit à son bonheur ; il est très bien placé, aujourd’hui, pour en mesurer le prix : « Commencer avec un succès m’a paru facile, mais je me suis vite aperçu, par la suite, que tout n’était pas aussi simple. J’ai été classé de nombreuses fois, mais je n’ai jamais pu obtenir une seconde victoire malgré une bonne quinzaine de participations. »
Le pédagogue apprécie autant que le cavalier ou l’entraîneur, qu’il est aujourd’hui, la priorité éducative retenue par les organisateurs : « Cette compétition, aussi belle soit-elle, ne doit pas nous faire oublier que Le Lion est avant tout un outil de formation. Contrairement aux autres concours, le Mondial n’est pas une finalité mais une étape. Ce Mondial du Lion est vraiment une référence car il s’inscrit dans la durée ».
Laurent Bousquet n’aime pas les feux de paille.
Guy FICHET.