Laurent Bousquet : restons sur le bon tempo

Sport
Cet article a été publié le : 06 avril 2010 à 13h27
Laurent Bousquet : restons sur le bon tempo


Tartas, Saumur… Laurent Bousquet reste fidèle à sa feuille de route. Il livre à France Complet sa deuxième analyse de la saison .

Entretien

Réflexions à chaud après Saumur, alors que vous êtes déjà sur la route de Compiègne ?

J’aimerais tout d’abord souligner tout le travail de l’équipe de l’IFCE. Elle a su une nouvelle fois, au pied levé, relever le défi. Cette deuxième étape du Grand National a répondu à toutes nos attentes. L’épreuve correspondait parfaitement à ce que j’attendais, après m’être concerté avec Pierre Michelet, le chef de piste.

C’est-à-dire ?

On restait sur une épreuve de même inspiration que dans les Landes : des gros sauts, un parcours fluide et galopant. Mais, cette fois, avec plus de combinaisons un peu plus compliquées et techniques. Ce qui n’a pas engendré de grosses catastrophes, mais un plus d’incidents.

Les jeunes poussent

Vos coups de cœur ?

Stanislas De Zuchowicz et Quirinal de La Bastide confirment leur progression. Stanislas est second de l’épreuve et son cheval est en progression : en dressage, au niveau du contrôle, sur le cross et sur sa qualité de sauts sur l’hippique. C’est vraiment un bon point, notamment avant l’échéance de Lexington. J’ai bien aimé aussi tous les jeunes qui pointent derrière, qui poussent.

Une mention spéciale ?

Je n’aime pas trop individualiser mes commentaires, mais elle reviendrait à Jérémy Béatrix et Misleading de Gontery qui terminent sur le podium. C’est très sympathique ; à Donatien Schauly à qui tout réussi en ce moment . Donatien est vraiment dans une spirale super positive. Et derrière, leurs jeunes copains qui ont connu plus ou moins réussite, mais qui sont là. C’est tout de même eux qui garniront les rangs de l’équipe de France dans les années à venir. C’est enfin une saine émulation qui condamne les plus anciens à se bouger..

Autre satisfaction ?

Une en particulier ? Eric Vigeanel avec Kalin de Burgo est un des points positifs du week-end. On a pas mal bossé ensemble pendant l’hiver, aussi bien sur le plat qu’à l’obstacle. L’obstacle où le cheval restait assez délicat. Je crois qu’Eric a trouvé le bon mode d’emploi et Kalin peut parfaitement épauler Maranello.

Un petit mot sur Matelot

Il a bien couru, mais a joué de malchance sur le saut d’obstacles puisque Jean (Teulère) a cassé la gourmette de son hacamors après le n°3. Il est donc évident qu’il ne pouvait réaliser des merveilles. Une grande malchance et une déception, mais le cheval va bien.

 

Votre réaction sur Nicolas Touzaint qui reste enfermé dans sa décision de ne pas aller à l’étranger.

Je continue à dire la même chose. Nicolas va voir, au fur et à mesure, que toutes les propositions que je peux faire sont intéressantes. Il s’entraîne avec Thierry Touzaint et reste donc un peu sur ce qu’il a pu faire dans le passé. Ceci dit, je sais et ce qui m’intéresse c’est qu’il répond présent sur les concours. Il faut lui laisser temps.

« Pas de problème avec Nicolas »

Et reste très compétitif. Un leader ?

Je sais que le jour où l’équipe en aura besoin, il sera là. Enfin, il n’est pas dans la même configuration que ses copains et adversaires, vu l’âge de ses chevaux. Tous ont déjà fait leurs preuves sur nombre de terrains étrangers. Je serai ravi que Nicolas ait un fonctionnement un peu différent, mais au-delà de cela, il n’est pas celui qui a le plus besoin de voyager. Enfin, Nicolas est motivé, gagnant, gagneur. C’est un champion, bravo ! Il n’y a pas de problèmes.

Question libre

Au fil de la saison, on revient sur ce que je vous avais dit après Tartas. Les piliers sont présents, confirment leur place. Derrière on voit des jeunes qui poussent. J’espère seulement que l’on reste sur ce bon tempo. Mais le premier grand rendez-vous pour tous, c’est le championnat de France à Pompadour.

 

Recueilli par Guy FICHET.