Denis Mesples : une étape à Badminton ?

Remplaçant aux Championnats d’Europe de Lühmuhlen, Denis Mesples sait qu’il a encore du chemin à parcourir d’ici juillet pour convaincre le sélectionneur. Petite mise au point avant la saison olympique…

Tout d’abord, comment vont vos chevaux ?
« Ils vont tous très bien ! Je les avais laissés un peu plus tranquille pendant un moins après Pau et Oregon (de la Vigne) a été cool de mi-septembre à mi-novembre. Il y a 15 jours, j’ai amené mes 4 chevaux principaux à Saumur. La priorité était surtout porté sur Oregon, qui accepte bien le travail réalisé avec Henk Nooren. Je continue depuis l’an dernier de travailler sur le plat avec

Florence Lenzini, une cavalière de dressage, élève de Serge Cornut. Elle vient une fois par semaine depuis le mois de juillet me donner des cours. Cela me permet de travailler mes points faibles et d’aller plus loin de le travail. Je constate depuis que je travaille régulièrement avec elle que mes chevaux supportent mieux les stages fédéraux. »

Avez-vous, vous aussi, vécu des changements au cours de l’hiver ?
« Hé bien oui, puisque j’ai déménagé mes chevaux au Haras National des Brêviaires, qui a accepté de me dépanner provisoirement jusqu’aux Jeux de Londres. Je suis donc toujours dans les Yvelines, mais j’ai maintenant un nombre de boxes limité (12). J’ai quand même pu emmener mes propriétaires avec moi, mais ce n’est pas une situation très confortable. Je recherche d’ores et déjà une nouvelle écurie, à acheter ou à louer, dans le Sud-Ouest de Paris. »

Avez-vous des jeunes chevaux à monter cette année ?
« J’ai récupéré deux 4 ans, mais je dois dire que les jeunes ne sont pas ma priorité cette année. Je me concentre avant tout sur l’objectif des JO. »

Quel est votre programme de saison ?
« Je pense redémarrer à Tartas avec Oregon et un autre : soit Maestro du Hamel soit Mahogany. Etant donné qu’il y aura en dressage la reprise courte du 4 étoiles, je choisirai celui qui change le mieux de pied ! Avec Olliper (Schervil), je ferai une pro 1 puis je courrai le 3 étoiles de Fontainebleau. Il fera quelques étapes du Grand National, mais pas celles où il y aura la reprise du 4 étoiles puisqu’il change très mal de pied. Mahogany terminait 4ème du CIC** d’Arville l’an dernier, je souhaite donc l’amener cette année sur du 3 étoiles.
J’ai comme projet d’aller à Badminton cette année, je vais donc essayer de m’engager avec Oregon et peut-être aussi avec Maestro. Le concours sera cette année plus près de l’échéance principale que d’habitude. C’est un risque que je souhaite prendre. On saura en juillet si j’ai eu tort ou pas. En tout cas, je ne suis pas le seul à avoir ce programme puisque j’ai entendu dire que Pascal Leroy et Lionel Guyon iraient aussi. »

Sur vos 4 chevaux de tête, quel est celui que vous préférez monter ?
« Dans l’ensemble, je préfère monter Oregon, car c’est celui qui allie le plus de qualité (force, souplesse, franchise…). En plus, à la maison, il est toujours d’accord : si je veux travailler, il travaille, si je ne suis pas très motivé, ça lui convient aussi ! Après, en compétition, je préfère monter Olipper à l’hippique car c’est un très bon sauteur, et Mahogany en dressage. Quant à Maestro, c’est un peu mon  »cheval à tout faire ». C’est lui le plus facile à monter en concours puisqu’il a maintenant acquis beaucoup d’expérience. »

Pensez-vous créer une équipe dans le Grand National cette année ?
« Il semblerait que oui puisque plusieurs personnes m’ont demandé de faire équipe avec elles. A l’heure actuelle, rien n’est encore décidé, mais ce qui a le plus de chance d’aboutir serait une équipe avec Karim Laghouag et sponsorisée par Equidia. Maintenant que je suis aux Bréviaires, je suis seulement à 10km des écuries de Karim, donc nous nous voyons plus souvent. Nous avons chacun 3 ou 4 chevaux, ce qui nous permettrait de faire à peu près toutes les étapes. Ce serait la première fois que j’aurais une équipe dans ce circuit. »

Propos recueillis par Hedwige Favre