Sébastien Cavaillon brille sous le soleil de Saumur
CIC** de Saumur : Le jeune Normand occupe une très belle 4ème place au classement provisoire à l’issue du cross. Avec sous la selle Only One du Reverdy, un bébé du Mondial du Lion-d’Angers, très prometteur. Sébastien Cavaillon ne devrait pas chômer dans les semaines à venir, mais c’est avec plaisir qu’il quittera, au volant de son camion, et à répétition sa Normandie natale. Il réside aux portes de Bernay, dans l’Eure, où il a élu domicile avec chevaux et bagages. Son programme risque en effet de ressembler à celui d’un mort de faim.
Le jeune cavalier de 26 ans sera, très certainement, dans les boites de départ des CCI de Vittel et Sandillon, du Grand-National. « On peut le penser, après le plaisir que vient de m’offrir Only de Reverdy sur ce cross, avec à la clef une 4ème place au classement provisoire. » Tête bien faite sur un corps d’athlète, le nouveau leader du CIC** de Saumur se garde toutefois de tout triomphalisme. Il sait, lui le passionné de Snow-Board, que l’on ne peut jurer de rien avant que la ligne d’arrivée soit franchie. La glissade imprévue, aujourd’hui, sur le concours de saut d’obstacles, n’est pas toujours prévisible.
Une carte pour jouer à l’atout
Mais, comment ne pas goûter le moment présent. « Je crois effectivement, et sans forfanterie en Only One qui étrenne un peu ses sabots à ce niveau deux étoiles ». Only One, un bébé du Lion-d’Angers , « on a fini 13e, l’année dernière, le Mondial des 7 ans », arrivé dans ses écuries à quatre ans. Un crack en puissance avec lequel il surfe un peu sur la vague aujourd’hui. « Avant de galoper, ici à Saumur, nous étions à Compiègne et nous avons décidé, avec Laurent Bousquet (l’entraîneur national), de lui faire prendre de l’expérience. Ceci dit, s’il se comportait bien, on brulait un peu les étapes avec cette entrée, plus rapide que prévu, sur le Grand National. C’est peut-être fait ! «
Un Only One qui, dès sa tendre jeunesse, à 5 ans montra des dispositions pour le complet. « Il a disputé le cycle classique des cinq et six ans où il termine septième de la finale. »Une ascension à l’image de celle de son cavalier. Un bizut à ce niveau international. « Tout a été un peu vite pour moi qui ne suit pas du sérail. » De moniteur à Jardy, à cavalier chez Frédéric de Romblay, à Chantilly, le voilà à 26 ans, et depuis trois saisons, détenteur d’une licence professionnelle. Bien dans ses bottes, il avoue d’ailleurs viser le très haut niveau.
« N’exagérons rien, disputer de grosses épreuves suffirait déjà à mon bonheur. »
Un horizon dégagé semble s’ouvrir à Sébastien Cavaillon, brillant sous le soleil de Saumur.
Guy Fichet