Gérer sa détente de CSO
Comment bien gérer sa détente de saut lorsque vous avez les trois épreuves le même jour ?
Gemma Redrup a écrit le 19 janvier 2017 pour le site Horse & Hound une série de conseils sur ce sujet, que nous avons fait traduire aux élèves du Master Rédacteur/Traducteur UBO à l’Université de Bretagne Occidentale.
1. Adapter sa détente
Chaque cheval est différent, donc votre détente doit être adaptée à ses particularités et à sa façon de travailler. D’après Izzy Taylor : « Pour le saut d’obstacles, je fais des détentes qui durent en moyenne 15 à 20 minutes. C’est souvent un peu plus long au printemps et en automne, car les muscles du cheval mettent plus de temps à se réchauffer avec les températures un peu plus fraîches. La durée de la détente dépendra aussi du moment où vous avez effectué votre reprise de dressage – si vous enchainez les deux tests, la détente de CSO doit être rapide. »
2. Ne pas en faire trop
Selon Izzy : « On en fait facilement trop lors de la détente du saut d’obstacles. C’est facile d’oublier que lorsqu’on s’entraîne chez soi, les chevaux ne sont pas échauffés et n’ont pas effectué une reprise de dressage avant. Inévitablement, si l’on s’échauffe pour le saut en vue d’un concours de la même façon qu’on le fait à la maison, le cheval sera fatigué et risque plus facilement de toucher les obstacles une fois dans la carrière. »
Piggy French confirme : « Un tour de trot et de galop à chaque main pour le familiariser au paddock est suffisant. »
3. Ne pas sauter trop haut
Izzy explique qu’elle ne saute pas plus haut pendant l’échauffement que la hauteur maximale des obstacles du parcours (en France ceci dit, c’est de toute façon interdit). « Je pourrais éventuellement détendre un cheval sur un oxer montant, mais pas plus. C’est très important de ne pas sauter trop haut pendant la détente, surtout avec des chevaux de concours, car une fois dans la carrière, ils seront alors moins enclins à respecter des obstacles plus petits. »
Lizzel Winter, entraîneur de complet britannique, ajoute : « Beaucoup de cavaliers font sauter leurs montures trop haut à cause du stress et d’un manque de confiance en eux.»
4. Avoir confiance
D’après Izzy, que votre cheval soit respectueux ou non, vous devez avoir confiance. « Un cheval particulièrement respectueux aura tendance à sauter trop haut et finira par prendre peur, donc je ne saute jamais d’obstacles hauts à la détente. Il faut qu’il garde confiance et qu’il saute de façon naturelle. Il en va de même pour un cheval moins respectueux. »
« Certains encourageront leur monture à faire une faute pendant l’échauffement, pour rendre les chevaux plus attentifs, mais à mon avis, ce n’est pas la bonne technique. Si vous vous échauffez sur des distances longues et sur des hauteurs qui le rassurent, quand votre cheval rentrera dans la carrière de concours, il sera plus confiant et plus apte à faire un parcours sans faute. »
5. Suivre un plan bien défini
Lizzel insiste sur l’importance d’un programme bien défini pour la détente. « Votre programme doit être en accord avec votre cheval. Afin d’éviter toute confusion, parlez-en à votre entraîneur avant de commencer. Tenez-vous-en à votre routine – ne regardez pas ce que font les cavaliers professionnels en pensant qu’il faut faire pareil – vous savez ce qui va à votre monture. »
6. Ne pas hésiter à demander de l’aide
Parfois, les cavaliers n’ont personne pour les aider à préparer les obstacles. Auquel cas, Izzy leur conseille de demander de l’aide à une personne à pied dans la carrière, même si on ne la connaît pas forcément. « La plupart des gens seront heureux de vous aider. N’essayez pas de sauter un obstacle que vous ne sauteriez pas en temps normal juste parce qu’il n’y a personne pour vous aider, ajoute-t-elle. »
7. Rester calme
Les cavaliers sont parfois un peu bousculés par les commissaires de paddock lorsqu’ils arrivent, ce qui peut avoir pour résultat une plus grande difficulté à garder son cheval sous contrôle. « C’est frustrant, mais la pire chose à faire, c’est de s’énerver. Ça n’aidera certainement pas votre cheval, affirme Piggy. Gardez votre calme et continuez à le travailler pour qu’il soit attentif et que son corps soit en mouvement, ainsi il sera prêt à sauter quand ce sera à votre tour. Si vous avez fait une longue pause, il sera peut-être nécessaire de sauter une ou deux fois juste avant d’y aller. »
8. Garder votre cheval en mouvement
D’après Lizzel, il est important que les chevaux restent en mouvement. « N’en faites pas trop avec votre cheval, précise-t-elle. Communiquez avec les commissaires de paddock et si besoin est, sautez un ou deux obstacles avant votre passage. Dans tous les cas, je préfère que le cheval ait fini de s’échauffer sur les barres deux passages avant son tour, pour qu’il ait le temps de reprendre son souffle. »
9. Respecter le protocole
En concours, il est important de savoir quel comportement adopter. Les cavaliers doivent toujours se croiser par la gauche pour éviter de se rentrer dedans ou d’énerver les chevaux. Évitez également de tourner à proximité immédiate des zones d’abord et de réception des obstacles. Izzy recommande aux cavaliers de « garder la tête haute et les yeux ouverts ». Elle ajoute : « Ne suivez pas un autre cavalier sur les obstacles de détente, s’il le fait tomber, vous devrez stopper net votre cheval ce qui n’est jamais très agréable. »
Traduit de l’Anglais par Marion Ogor – Lire l’article original sur Horse & Hound ici
Pour en savoir plus sur l’université Bretagne Occidentale https://www.univ-brest.fr/RT