La Lettre du mois de Laurent Bousquet à France Complet

Sport
Cet article a été publié le : 07 juin 2010 à 18h24

Les jeunes émergent et vous l’avez souligné dans votre petit mot sur la lettre fédérale. Mais Bramham, c’est aussi la déception Vigeanel avec Maranello.

 

Très clairement, c’est effectivement une déception. J’ai beaucoup d’estime pour son pilote, Eric Vigeanel. Mais, si  Maranello montre du potentiel depuis deux ans, finalement il ne passe pas les tests de sélection. Il reste un peu décevant. On l’a vu à Pompadour boucler un très beau parcours de cross puis opposer deux refus sur le saut d’obstacles. A Bramham, il déroule une très bonne  reprise de dressage, et se loupe sur le cross. C’est dommage.

Est-ce à dire qu’il a éliminé son cavalier de la course à la sélection ?

Eric Vigeanel possède d’autres cartouches dans son jeu. Et, je voudrais le répéter, personne n’est éliminé. Les portes de l’équipe de France sont grandes ouvertes et, avant de me prononcer, je veux voir tout le monde en situation.

« Un bel et enrichissant esprit de groupe »

Vous vous êtes tout de même fixé une échéance ?

Fin juin, en fait après Luhmülen (Allemagne) et Vittel (tous les deux disputés du 17 au 20), je réactualiserai mes listes A et B : la première pour les potentiels sélectionnables aux Mondiaux, entre dix et douze couples, la B qui sera un peu celle des espoirs. Des cavaliers et chevaux qui montrent le bout de leur nez, mais qui restent encore un peu juste pour une sélection internationale comme celle de Lexington.

Vous n’avez pas tout à fait répondu à la question ?

J’y viens ! Il restera, ensuite, trois concours : Aix-La-Chapelle (11 – 18 juillet) , le National de Sandillon (22 – 25 juillet) et le CIC*** du Haras du Pin (18 – 22 août) . A la suite, vous connaîtrez la composition de l’équipe de France.

Vous dites vouloir voir tout le monde en situation. A Luhmülen, c’est donc un nouveau groupe de cavaliers que vous emmènerez dans vos bagages ?

Pour Vittel, rien n’est encore définitif. Par contre sept chevaux feront le voyage en Allemagne pour disputer le CCI**** : Havenir d’Azac avec Karim Laghouag ; Mayland de Brunel et Eddy Sans, Fidji de Magne et Erwan Le Roux, Debut et Regis Prud’hom,  Marychope de Marast et Jean-Luc Goerens, Gros Bonnet et Sidney Dufresne, Glenburny du Leou et Pascal Leroy.

On sent vos jeunes cavaliers galoper le mors aux dents. Quelle en est, à vos yeux,l’explication ?

Ces jeunes cavaliers émergent parce qu’il bénéficient de tout le travail effectué en amont  par Thierry Touzaint et Philippe Mull. Laurent Bousquet n’a pas joué de sa baguette magique. Je n’ai pas cette prétention  La deuxième raison tient à cette façon que j’ai de voir les choses. Cette certitude que tous progressent, et notamment les jeunes, en allant se frotter à la concurrence à l’étranger, dans un contexte bien différent de leur quotidien.  Enfin, je l’attribue au changement d’entraîneur. Cela est vrai dans toutes les disciplines, ce changement génère mécaniquement une dynamique qui pousse un peu tout le monde.

Les Anglais soulignent cet ascension de la nouvelle vague bleue.

Effectivement ! Cette équipe de jeunes va super, tous ont faim, le mors aux dents comme vous dîtes et,  par voie de conséquence,  ils poussent aux fesses des piliers. Tout le monde bosse. C’est la loi du sport, tirer vers le haut, toujours vers le haut.

Un dernier mot ?

Il existe au sein du groupe France un bon esprit, un bel esprit de groupe. Il y a des résultats, du plaisir. C’est très porteur et encourageant.

 

Recueilli par Guy FICHET.