Premier bilan de Pascal Forabosco

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Cet article a été publié le : 06 mars 2013 à 6h41
Premier bilan de Pascal Forabosco


Pascal Forabosco a lui aussi profité de Tartas pour faire une mise au point des couples Juniors et

Jeunes Cavaliers en vue des Europe qui se tiendront à Jardy cet été. Il nous dresse un premier bilan de début de saison.
Quels sont les points positifs de cette rentrée pour les Juniors?
« Il y avait une soixantaine de juniors engagés dans la Tournée des As, ce qui est très positif. Dans chaque épreuve, il y avait des nouveaux que je ne connaissais pas ou d’autres qui avaient encore du mal à sortir du lot jusqu’à présent et qui nous ont montrés ici qu’ils avaient gagné en maturité  : Sébastien Beladina avec Riade du Buffant, Victor Burtin avec Early Van Ter Nieuwbeke ou encore Capucine Bourgeois qui gagne l’As Jeune élite Espoir avec Quasia de Vesgre. Je note aussi Clotilde Bovero, dont le cheval, Qui’Moussespiègle, a les trois disciplines dans les pattes et je pense que ça peut devenir un très bon couple. Il y a aussi Guillaume Sans qui gagne l’As Jeune 1 avec un cheval que je connaissais déjà puisqu’il avait fait les Europe sous les couleurs de la Belgique l’an dernier. Le cavalier doit encore se perfectionner, il faut lui laisser le temps de se mettre en place, mais c’est un couple d’avenir. Océane Boucassot, une élève de l’Etrier de Bourgogne, a fait un beau concours elle aussi. Je l’avais vu en stage à Chazey sur Ain dernièrement, elle a fait beaucoup de progrès. Chez les élite, Robin Boulanger confirme sa place de meneur, de pilier dans l’équipe des Juniors. On a vu là encore des jeunes couples faire une belle performance, comme Soizic Lefevre avec Saga de Mai, Pauline Charreau qui a une très bonne jument mais un peu délicate d’un point de vue santé, donc à voir… Dans l’ensemble, quand on considère que les couples ont eu relativement peu d’entraînement cet hiver en raison de conditions météorologiques difficiles, c’était une très bonne rentrée ! »
Le parcours de cross n’a pas posé beaucoup de problèmes : comment l’avez-vous trouvé?
« Oui, les parcours étaient assez simples, justement car je savais le peu d’entraînement que les cavaliers avaient pu faire auparavant. Pour un tour de rentrée, j’avais donc demandé à Pierre Michelet de faire un parcours massif mais peu technique. »
Et pour les Jeunes cavaliers, avez-vous une de bonnes surprises?
« Beaucoup de Jeunes Cav étaient engagés dans la Pro 2 pour se remettre tranquillement en route : Pierre Touzaint après sa chute à Pau, Adrien Bérard et François Lemière après la blessure de leur cheval l’an dernier. Je suis très content de la reprise d’Adrien Bérard, qui a optimisé de 10pts par rapport à ses notes de l’an dernier. On avait bien travaillé la semaine d’avant à Lamotte et il a bien monté ce week-end. Quelques couples étaient également dans la Pro élite et on avait comme d’habitude Arnaud Etienne Ducoin qui termine 13ème de la Pro élite Grand Prix. C’est vraiment un pilier chez les Jeunes Cav, il a fait un super dressage en 49pts. Il fait deux petites fautes sur le CSO mais ce n’est pas vraiment de sa faute car il a très bien monté tout le long. »
Avez-vous eu des déceptions?
« Une déception qui n’en est pas vraiment une : Justine Bonnet avec Newton d’Hericourt, qui a toujours du mal à se mettre en route. Son poney est chaud, très brouillon sur son dressage à chaque premier concours. On le sait maintenant et ça ne nous inquiète donc pas du tout pour la suite. C’est dommage par contre pour François Lemière, qui recommençait son cheval, Ogustin du Terroir, et passe un peu à côté de son dressage avec 56,25pts, alors qu’il avait montré de très belles choses en stage. Les vraies déceptions sont celles d’Arthur Goncalves qui prend un dérobé avec Navarin de Carolles et Thibault Champel qui tombe au même endroit, dans le gué. Pour le premier, je dirai qu’il est rentré un peu fort, du coup il se laisse déporter et n’arrive pas sur une bonne place et un bon angle pour sauter le directionnel. Pour Thibault, il rentre lui aussi un peu fort et Pitt marque un temps d’arrêt à la réception, ce qui provoque la chute du cavalier. Pas une grosse chute mais une chute quand même. Il y a aussi la chute de Camille Geiger dans la Pro élite, très surprenante car ça faisait bien trois ou quatre ans qu’elle n’était pas tombée de sa jument Lylith du Loup! La jument trébuche à la réception d’un panoramique ce qui déséquilibre Camille. Mais ce n’est pas très grave. Et enfin, on a vu Stéphane Langlois essuyer un dérobé  avec ses deux chevaux au même endroit sur le premier gué. »

Vous travaillez désormais avec Florence Lenzini : comment se passe cette collaboration?
« Très bien, Florence est très apprécié par tout le monde, elle a tout de suite eu un bon contact avec les jeunes. Nous avons travaillé ensemble lors des stages et elle se déplace maintenant directement chez les cavaliers pour un travail plus individualisé. En peu de temps, on commence à voir les chevaux changer, améliorer leur locomotion et leur physique. Ce n’est pas toujours évident pour les cavaliers qui n’ont pas beaucoup d’expérience et qui voient leurs repères changer comme ça mais ils vont s’y faire. C’est vraiment une dynamique de travail très positive et on a été très contents des reprises de dressage à Tartas. »
Quelle est la suite du programme maintenant ?
« Ceux qui ne sont pas encore qualifiés iront à Rodez, sauf ceux de la région Parisienne qui iront plutôt à Fontainebleau. Les autres Jeunes Cav feront la Pro élite dans le Master Pro de Pompadour, tandis que les Juniors suivront la Tournée des As à Rodez aussi. »

Vous serez très attendus cette année à Jardy : quels sont vos objectifs ?
« Les résultats lors des Championnats d’Europe ces dernières années montrent que nous sommes dans le coup, on ne passe souvent pas loin d’une médaille individuelle. Cette année, on a de quoi faire une très bonne équipe en Jeunes Cavaliers, en Juniors un peu moins mais une médaille est quand même jouable par équipe. On peut également envisager des médailles en individuel, même si c’est très aléatoire et dépend de beaucoup de facteurs que l’on ne peut pas toujours maitriser. »
Propos recueillis par Hedwige Favre