Jacques Dulcy : un homme aux multiples casquettes

Portrait
Cet article a été publié le : 13 juin 2013 à 8h32
Jacques Dulcy : un homme aux multiples casquettes


Aujourd’hui, nous avons voulu vous présenter un personnage qui a voué sa vie au Concours Complet : ancien cavalier de Haut niveau et toujours investi dans son sport grâce à son écurie de compétition, la Gourmette Vauclusienne à Vedène, il est à la fois enseignant, organisateur, formateur et cavalier. Portrait d’un homme de cheval qui fêtera ses 60 ans l’an prochain…

Comment s’organise votre temps entre toutes vos activités ?
« A l’heure actuelle, l’enseignement occupe 40% de mon temps avec les formations DEJEPS (Diplôme d’État de la Jeunesse, de l’Éducation Populaire et du Sport), les préparations aux examens fédéraux et les formation-compétition. Ensuite, je consacre également 40% de mon temps à monter mes chevaux et à faire de la valorisation. Enfin, je dois gérer un centre équestre de 500 licenciés et de plus de 100 chevaux ce qui implique 20% d’administratif, qui, je le reconnais, n’est pas mon activité préférée !»

Parmi les chevaux que vous montez actuellement, y en a t-il qui se démarquent par leur potentiel ?
« J’ai deux jeunes chevaux qui, je pense, ont un très gros potentiel, notamment Princess Kill qui est une jeune jument de 8 ans que j’ai achetée il y a 2 ans à Jean-Luc Gaillard. Elle dispose de très belles allures et de bonnes capacités dans les trois épreuves. Elle sort pour l’instant en Pro 2. Bien sûr, il est encore trop tôt pour savoir si elle a le mental d’une championne mais je mets beaucoup d’espoir sur cette jument pleine de caractère. »

Pensez-vous un jour revenir à très haut niveau ?

« Eh bien, pour l’instant je ne me pose pas trop la question. Je m’estime déjà très chanceux d’avoir pu courir les plus belles épreuves aux côtés des meilleurs. Je ne suis plus tout jeune, je n’ai plus la même condition physique ni la même hargne qu’à 20 ans et je ne sais pas si je suis prêt à refaire tous les sacrifices nécessaires à la pratique de cette discipline au meilleur niveau. Mais comme on dit, on ne peut jamais jurer de rien et je pense que tout dépendra de l’évolution de Princess Kill. Je ne veux me fermer aucune porte ! »

Vous proposez, au sein de votre centre équestre, des formations DEJEPS et de la formation compétition. Qu’est ce qui vous attire dans l’enseignement ?
« L’enseignement m’attire car j’aime cette idée de transmission du savoir et de contact humain. Concernant les formations DEJEPS, je suis très exigent car j’estime que l’équitation requiert de la rigueur mais je ne suis par pour autant un bourreau. Je reste, la plupart du temps, en très bon terme avec mes anciens élèves et nous continuons à nous voir régulièrement après la fin de la formation. Pour moi, arriver à bien former des gens me donne l’impression d’être utile à la profession.
Pour la formation-compétition, j’essaie d’enseigner à mes jeunes l’aspect technique mais aussi, et surtout, toutes les valeurs portées par cette discipline. Ce qui compte vraiment pour moi, c’est de les voir s’épanouir sur un cheval. Bien sûr, je ne vais pas nier que je suis plus heureux lorsqu’ils gagnent ! »

Quelle activité pensez-vous privilégiez pour l’avenir ?

« Il y a quelques années, je mettais un point d’honneur sur ma carrière à haut niveau mais aujourd’hui je n’ai pas envie de privilégier une activité en particulier. Je souhaite garder un ou deux chevaux au travail, continuer l’enseignement et les formations et gérer mon centre équestre. La retraite n’est pas pour tout de suite !»

Laurent Jarjanette