Tribune libre à Michel Asseray 3
Mais, les gens de complet sont des sages.
Tous ces chevaux auront le droit à toute l’attention de leurs grooms, ils seront bichonnés comme des stars, ce qu’ils sont. Les uns bénéficieront de bains de glace, les autres savoureront de généreux massages, d’autres enfin seront promenés gentiment, emmitouflés dans de chaudes couvertes, bonnet sur la tête, pour éviter de vilaines courbatures ou des refroidissements. Le moindre petit pépin de santé pourrait, en effet, leur interdire l’entrée, l’après-midi, sur le terrain de CSO.
Car, si en complet, on parle souvent des trois actes : dressage, cross et saut d’obstacles, on en oublie un peu trop la visite vétérinaire du dimanche matin. Là où tout le monde s’active, les cavaliers et cavalières s’apprêtant pour, sur leur 31, présenter leur compagnon à l’œil expert des juges en chapeau melon. Un diagnostic intraitable. Présenté à l’arrêt et en mouvements, le moindre petit pépin de santé, de gêne dans la locomotion détectée, c’est le carton rouge. L’homme de cheval ne joue jamais avec l’intégrité physique de cheval. Le complet est un sport exigeant, mais très surveillé. Cette visite vétérinaire est le maillon fort de la crédibilité de notre sport. Certains cavaliers, d’eux-mêmes, ne présentent pas leurs chevaux à cette visite, en déclarant forfait, toujours dans l’intérêt de leur athlète.
Je vous souhaite maintenant, une très bonne année sur les terrains de concours.
Michel ASSERAY. avec Guy FICHET.