Camille Lejeune sur la bonne voie
Etait-ce votre première participation au Grand Complet ?
« Oh non, c’est ma 5e déjà. J’ai disputé la version Martinvast à trois reprises, et c’est mon 2e ici au Haras national du Pin. »
Et vous aimez cet événement ?
« C’est l’un des meilleurs concours de France, avec un très bon cross de Pierre Le Goupil. Les terrains de saut d’obstacles et de dressage sont excellents. Je pense que c’est celui qui attire le plus de cavaliers étrangers en France, ce qui apporte un plus à son intérêt. »
Vous êtes installé à votre compte. Combien de chevaux avez-vous au travail ?
« Je dispose de chevaux de compétition, et je travaille avec des éleveurs, notamment l’élevage des Isles de la famille Chiché-Hubert. J’ai d’ailleurs l’exclusivité sur le travail des chevaux produits par cet élevage et destinés au concours complet. L’objectif n°1 est de former les jeunes chevaux, de les débuter sur le circuit SHF à 4 ans, et parfois les orienter vers le saut d’obstacles. Le but final étant bien sûr de les commercialiser. C’est une très bonne alliance qui fonctionne depuis quatre ans. Au total, j’ai actuellement une vingtaine de chevaux au travail, des jeunes mais aussi quelques ‘vieux’ pour les épreuves Pro et internationales. »
Pourquoi avoir choisi de vous installer près de la région parisienne ?
« Se rapprocher de Paris signifie un potentiel clientèle plus important. Je peux également participer à plus de compétitions de saut d’obstacles, et ainsi accompagner mes clients. De plus, je veux garder une vie sociale, pouvoir sortir régulièrement, ça me rassure de savoir que je peux me divertir de temps en temps, même si mes horaires ne me permettent pas toujours de le faire. Sortir me permet de voir autre chose. »
Travaillez-vous seul ?
« Non bien sûr ! Je suis bien aidé aux écuries par ma compagne Sophie, et je fais appel à des apprentis et des stagiaires. Côté entraînement, je suis suivi par Laurent Bousquet depuis le début de l’année, qui me suivait d’ailleurs lorsqu’il était entraîneur de l’équipe de France. »
Quel objectif vous êtes-vous fixé ?
« Je vise évidemment le haut niveau, notamment avec la jument que je monte ce week-end dans le 3 étoiles du Grand Complet, R’du Temps Blinière (cf photo ci-dessous). Je l’ai faîte acheter à 4 ans par des propriétaires, je l’ai formée sur le circuit SHF à 5 et 6 ans, je l’ai faite vieillir, et nous avons l’intention de la garder. Je n’ai pas pu partir sur le cross de la finale des 6 ans car j’étais tombé la veille avec un 5 ans. Je l’avais donc montée au CIC1* de Lignières où elle avait gagné le trophée des chevaux de 6 ans. L’an dernier, j’étais qualifié pour le Mondial du Lion mais le concours a été annulé. »
Quelles sont ses qualités ?
« R’du Temps Blinière saute très bien, et est en général très rapide sur le cross. Elle a un courage énorme, elle se livre complètement. Et ce week-end elle partait à la découverte d’un nouveau niveau. Je m’entends très bien avec elle quoi qu’il se passe, nous avons une relation très approfondie car je la monte depuis longtemps. »
Comment s’est passé votre dressage ?
« Je suis très content de sa prestation. Je sors à 56 points pour une 12ème place au privisoire pour une première participation à ce niveau d’épreuve. Il reste des choses à améliorer, mais la base de travail est bonne. »
Avez-vous, comme d’autres jeunes cavaliers professionnels, des partenaires ?