[CCI5*-L Burghley] Fin du dressage du 5* de Burghley et entrée remarquée des Français

Sport International
Cet article a été publié le : 06 septembre 2024 à 19h50
[CCI5*-L Burghley] Fin du dressage du 5* de Burghley et entrée remarquée des Français

Rosalind Canter et Izilot DHI (Photo DBHT Peter Nixon)


Même si les « stars » anglaises dominent, et c’était prévisible, à l’image de Rosalind Canter, 1re avec Izilot (vainqueur au 5* de Pau en 2023), 19,9 pts, et 2e avec Lordships Graffalo, 22 pts. « Pour Izilot, depuis le 5* de Luhmuhlen (en juin), je travaille pour qu’il se prenne

Rosalind Canter et Lordships Graffalo (Photo DBHT Peter Nixon)

beaucoup plus en charge, explique la Britannique. Auparavant je jouais la sécurité car il peut être un peu susceptible et peureux. Aujourd’hui je veux montrer toutes ses qualités. Quant à Graffalo (« Walter») après les Jeux de Paris j’ai pris mon temps pour le préparer pour Burghley. J’avais un peu peur qu’il chauffe mais il a répété superbement. J’ai travaillé pendant quatre ans avec Judy Bradwell, très exigeante et très précise. Aujourd’hui je m’entraîne avec Ian Woodhead, un génie, passionné qui me connaît par cœur. En plus j’aime beaucoup cette discipline » A noter que Rosalind montait également ce vendredi des épreuves jeunes chevaux.

Tim Price est, lui, un habitué des 5* et en particulier de Burghley. C’est sa troisième participation ici (4e en 2023 et 3e en 2022), avec son Holsteiner de 14 ans, Vitali. Il se classe 3e (22,3 pts). « Je ne répète jamais la reprise avec Vitali, juste les figures pour qu’il ait toujours envie de m’écouter, parce que c’est un cheval très sur l’œil. En fait je ne le travaille pas beaucoup », raconte le Néo-Zélandais.

Au milieu de cette armada britannique et néo, trois Français ont brillamment tiré leur épingle du jeu, et se classent ce soir dans le top 10. Du jamais vu pour le concours considéré comme le plus difficile et exigeant des 5*. Le premier d’entre eux, Gireg Le Coz, dresse en 25,3 pts (plus de 74%) avec Aisprit de La Loge, 7e. « Aisprit a été très calme, très professionnel, indique le cavalier. Je suis ravi car la préparation a été compliquée : après l’entraînement et la pause des JO la donne a changé, il a fallu se remotiver. » Le maestro anglais Carl Hester louait le trot très expressif, aérien du Selle Français, ainsi que le rythme régulier, l’homogénéité et l’amplitude des allures.

Tim Price et Vitali (Photo DBHT Peter Nixon)

Nicolas Touzaint suit à 0,7 pt (26,1 pts, 9e) avec Absolut Gold HDC. Très ému à la fin de sa reprise, le cavalier expliquait qu’ « Absolut a été très à l’écoute, tonique, plus brillant. Contrairement aux autres fois, je ne l’ai pas longé avant, je l’ai laissé plus “nature“. » Il a fait également l’unanimité chez les commentateurs, qui reconnaissait au couple sa fluidité, sa souplesse et la précision de ses arrêts.

Gaspard Maksud/Zaragoza, dernier Français du top 10 avec 26,8 pts, a déroulé une bonne reprise malgré quelques fautes de rythme et d’attitude (particulièrement à la fin).

Demain le cross, qui débutera à 11h (12h heure française) s’annonce sévère (6400m en 11’16’’). Selon beaucoup de cavaliers, si la première moitié des 30 obstacles est éprouvante, avec un terrain très vallonné et de nombreuses combinaisons, la deuxième semble moins ardue, mais il faudra gérer la fatigue. Pour Tim Price, « c’est un véritable Burghley. Je suis toujours un peu nerveux au départ, mais je dois être maso et j’aime cette adrénaline ! Je fais confiance au chef de piste (l’Américain, Derek Di Grazia) ; c’est à moi de présenter les chevaux correctement. Le sol est excellent et on pourra galoper sans appréhension. »

Résultats 

Marie-Paule Retru