Didier Boutin met sa bonne humeur au service de France Complet
Didier Boutin - photo Thierry Fuss
Son nom ne vous parle peut-être pas, et pourtant si vous êtes déjà allé sur un terrain de Complet ces dix dernières années, vous l’avez très certainement rencontré (et sûrement entendu son rire au détour d’un stand). Il tenait jusqu’à l’année dernière la sellerie Cheval de Sport (le camion bleu) avec sa femme Karen et leur fille Laura. Didier a intégré le Conseil d’Administrateur de France Complet lors de l’Assemblée Générale du 11 novembre dernier. Présentation…
Comment vous est venue votre passion pour le Complet ?
« Au début j’étais accompagnateur de Tourisme équestre. J’ai rencontré par ce biais-là Karen qui était compétitrice en Complet. Elle m’a fait passer le second degré (ancien diplôme équivalent au Galop 7) et ensuite nous partions ensemble en concours. C’était il y a environ 35 ans. A l’époque nous habitions près des Touzaint, on allait monter chez Jean-Yves de temps en temps (Nicolas ne montait pas encore à cheval, à cette époque il ne faisait que du foot).
Après, j’ai changé de discipline et me suis mis au horse-ball, une discipline que j’ai pratiquée jusqu’à mes 40 ans à peu près. Je jouais avec le cheval de Karen (le renom) avec lequel elle faisait du complet ! L’âge se faisant, avec la souplesse en moins, j’ai dû arrêter de jouer. J’ai quand même continué dans le horse-ball sous forme d’arbitrage de compétitions, puis j’ai été formateur d’arbitres au niveau national, puis international, tandis que Karen était coach de horse-ball (nos enfants s’y sont mis aussi : Laura est même dans une équipe Pro féminine).
Quand j’ai pris ma retraite (j’étais directeur d’école primaire), nous avons repris une sellerie itinérante spécialisée dans le CCE auprès d’amis Anglais : la sellerie Cheval de Sport. Avec Karen, nous avons sillonné la France et même l’Angleterre (Bramham, Houghton Hall, Blenheim…) et la Belgique (Arville) pendant 10 ans, à raison de 25 à 35 concours par an. »
Montez-vous encore à cheval ?
« Non, par contre je suis le préposé à l’entretien des chevaux à la maison, puisque Karen travaille encore comme professeur d’Anglais ! Nous faisons naître quelques poulains avec nos deux juments : Ioreth de Bel Air, une Anglo-arabe par Chef de Clan, qui est née chez nous, et Halatienne une Soir d’avril qui a joué jusqu’au plus haut niveau. Elles nous ont d’ailleurs fait deux produits d’Orphéo des Sablons, que nous allons mettre au travail chez un Pro après le débourrage. En tout nous avons encore 10 chevaux, et un âne nommé Pédro ! » (parce que Pédro l’âne ralentit la chute de chevaux.)
La sellerie Cheval de sport – photo D. Dhennin
Quel est votre meilleur souvenir de Complet?
« On en a tellement ! On a fait de sacrées soirées avec notre camion… Je me rappelle d’une soirée que nous avions organisée avec les juges au Pouget, où chacun devait amener une spécialité de chez lui. Pascal Laurençon était arrivé avec une baguette de pain… Hé oui, la baguette Parisienne ! »
Quels sont vos qualités et vos défauts?
« Je suis un bon vivant, j’aime beaucoup rire, par contre je peux être assez susceptible. »
Avez-vous d’autres passions / Hobbies?
« Je n’ai pas trop le temps de pratiquer mais j’aime beaucoup pêcher. Et je regarde beaucoup de sport à la télé, surtout du handball et du rugby. »
Qu’appréciez-vous particulièrement à France Complet ?
« Tout ce que fait l’association pour développer la discipline. J’ai vraiment eu peur quand il y a eu la rumeur que le Complet allait disparaître du programme olympique. Je pense qu’il faut tout faire pour la promouvoir, et France Complet porte de nombreuses actions en ce sens. »
Qu’est-ce qui vous a motivé à rejoindre le Conseil d’administration?
« Pierre (Barki) est quelqu’un que j’apprécie beaucoup et ce qu’il a fait de France Complet est extraordinaire, il s’investit tellement ! Je lui avais proposé mon aide avant qu’on rende le camion, et maintenant que je suis plus disponible, je vais pouvoir consacrer un peu plus de temps à l’association sur les concours. »
HF