Jacques Friant au service du Complet
Jacques Friant au service du complet
Le Nantais avait déjà renoué avec son passé glorieux en remportant, en juillet dernier, le Grand-Prix de Dinard. (Photo Guy Fichet).
Le cavalier de la Chapelle/Erdre (Loire-Atlantique) a été appelé aux côtés du futur patron de l’équipe de France de concours complet, le Manceau Laurent Bousquet. Le Chapelain aura la responsabilité du saut d’obstacles.
Flash-black ! Août dernier. Jacques Friant remporte le Grand-Prix de Dinard. Une performance, la juste récompense de son travail acharné, une belle manière de se rappeler aux bons souvenirs du petit monde du saut d’obstacles. A l’époque, il rappelait avec plaisir et bonheur : « Ces dernières années, j’ai focalisé toute mon attention et mon énergie sur l’installation d’une écurie de compétition et de propriétaires, à La Chapelle-sur-Erdre, près de Nantes. Pour stabiliser tout cela, il a fallu laisser du temps au temps. Et voilà, je retrouve des chevaux qui m’offrent le bonheur de disputer des épreuves intéressantes. Comment s’en priver, avec l’ambition, un peu prétentieuse, de flirter avec monpassé.»
Et avec un futur présent d’entraîneur national, chargé de mission auprès de Laurent Bousquet, en Complet (il nous a promis un entretien dans les jours à venir sur sa nouvelle charge). Un costume qui lui sied à merveille, tant il connaît les deux disciplines sur le bout des doigts. Un retour dans la légende qu’il mérite cent fois. Simple exemple, et pour en revenir à Dinard, Jacques Friant, qui a connu les grandes heures du Val-Porée, où il galopait en 1985, qualifié pour disputer les championnats d’Europe, avant d’en disputer deux CSIO, n’imaginait pas s’offrir à nouveau une Marseillaise « dans cet Eden du saut d’obstacles ». Quand on gagne tout est magnifique et manifestement très beau. « Le concours de Dinard a perdu son aura, mais ce stade reste chargé d’Histoire. C’est magique. » L’homme a le sens des valeurs et de la persévérance, il est toujours en recherche de l’excellence.
« C’était du grand sport »
Du grand sport de la magie qu’il rêve de revivre avec l’équipe de France de Complet. Sans arrières pensées, sans sentiment de revanche. « Thierry Touzaint est un ami. D’ailleurs quand je vais à Saumur, je n’hésite pas à l’appeler. Et je ne compte plus les fois où il m’a hébergé. Je pense qu’avec Laurent Bousquet nous saurons faire fructifier son héritage. Ma seule ambition est de pouvoir apporter ma pierre à ce maintien du Complet à un haut niveau. » Il ne le dit pas, mais connaissant son tempérament de gagneur, de collectionner, comme le Sorcier Thierry, les médailles.
Comme, il l’a fait à Dinard.
Guy FICHET.