Jean Teulère analyse la reprise de Matelot du Grand Val

Sport
Cet article a été publié le : 21 mai 2010 à 16h12
Jean Teulère analyse la reprise de Matelot du Grand Val


Matelot nous a habitué en dressage, puisqu’il s’agit de cela aujourd’hui (vendredi), aux bonnes et aux très mauvaises surprises. Car, c’est un cheval qui a beaucoup de souplesse et d’amplitude pour qu’il soit bon sur ce genre d’exercice. Malgré tout il peut tout gâcher à cause de son stress. Par voie de conséquence, il est vite tendu notamment par l’environnement. Il est fréquent qu’il fasse des détentes formidables et que cela devienne moyen sur le carré. Ainsi, la semaine dernière à Jardy, il a offert un spectacle assez catastrophique. Heureusement, avec la bénédiction du jury, j’ai pu le retravailler, en entraînement, le lendemain. La reprise était bien meilleure avec beaucoup de mouvements.


« Il n’y pas de temps à perdre »


Hier, à Saumur, on a essayé de le détendre au maximum. Et je dois dire que j’étais assez satisfait et confiant avant d’entrer sur l’hippodrome. Mais, une fois de plus, sans atteindre les sommets d’indiscipline de la semaine dernière, il a été moins facile à utiliser devant les juges.

Partant de là, quand on a un peu trop de poids dans les mains, on a un peu moins d’équilibre, moins de facilité à faire des changements de pied. Il en a loupé un sur deux. Il était un petit peu décalé. Quand on a un cheval trop tendu, on ne peut pas demander des développements au trot, ni au galop d’ailleurs, parce que l’on reste un peu sur la réserve. Et ce, pour éviter d’être débordé en fin de figure. Tout cela fait qu’il a récolté une note modeste, mais c’était assez rassurant compte-tenu de ce qu’il avait montré précédemment.

Matelot n’a aucun souci physique, mais actuellement il n’est pas assez sûr de lui sur une telle épreuve. Je l’ai sous la selle depuis trois ans. Il était bien pire que cela quand il a rejoint la maison. Suis-je confiant pour la suite ?

Les chevaux nous réservent toujours de bonnes et de mauvaises surprises. Matelot a beaucoup progressé la saison dernière. Là, il enregistre un petit coup d’arrêt, il est un peu au creux de la vague. Son début de saison à Tartas s’était avéré pourtant concluant. C’est clair, il reste à trouver la manière de le rendre moins émotif, moins stressé. Maintenant, si Laurent Bousquet en a besoin pour Lexington et que Matelot puisse répondre présent, c’est avec grand plaisir que j’embarquerai dans l’avion. Mais, il n’y a pas de temps à perdre.


Recueilli par Guy FICHET avec Patricia CAPELLE

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