La dernière lettre de Jean-Luc Force
Le concours hippique, phase finale de ce CCI***, nous aura tenu en haleine jusqu’au bout. Andrew Nicholson, vainqueur du cross samedi dans le temps le plus proche du maxi, l’a payé cher, car le Néo-Zélandais commet quatre fautes sur ce jumping. Il rétrograde à la quatrième place, avec Calico Joe, sans doute fatigué. Il le paie cher. La vitesse sans doute a peut-être porté préjudice à Andrew. Et c’est dommage.
Sinon, Franck Ostholt (MR Medicott), troisième à l’issue de cette épreuve de fond, décroche la médaille d’or, au bénéfice de la faute de Cédric Lyard. Cédric qui fait une petite faute sur l’oxer. A côté de cela c’est une bonne performance, Narcos de Soulac a tenu le coup de bout en bout, il a bien sauté. Il s’est même offert le luxe de nous faire une belle petite frayeur sur un triple assez difficile, avec des chevaux qui ont tendance à sortir un peu fort sur une distance légèrement courte.
Pour revenir à Frank Ostholt, on le connaît. C’est un crack pilote allemand qui vient coiffer (le seul sans faute de ce CSO) ses adversaires en ayant géré au mieux le physique de MR Medicott sur ce concours. On savait qu’il fallait attendre beaucoup de ce couple.
J’aimerais souligner aussi le parcours de Jean Teulère. Matelot du Grand, très chaud comme d’habitude, fait une faute un peu inexplicable sur l’entrée du triple, mais son pilote réagit superbement, alors que cela pouvait être une catastrophe, et assure une belle sixième place. Puisque l’Italienne Giovani Ugolotti, que l’on ne connaît pas énormément, récupère la cinquième. Je dirai aussi un mot sur Willy Willefert. Son viel Escape Lane, un peu fatigué, fait deux barres sur ce CSO, très sélectif avec beaucoup d’oxers carrés et des chevaux condamnés à l’effort. Il perd la possibilité de bien finir, mais décroche sa qualification pour une éventuelle sélection internationale. Superbe !
Je crois en fait que sur trois étoiles, il y avait deux types de chevaux. Des chevaux qui sautaient magnifique. Après l’épreuve de cross, ils ont encore de la hauteur. Un exemple : Pippa Funnel (Mirage d’Elle) auteur d’une réelle démonstration, fantastique. Et d’autres qui sont un peu plus laborieux, qu’il faut gérer au mieux pour arriver à se sortir des difficultés.Je terminerai par un petit mot sur Eric Vigeanel, un peu malheureux tout au long de ce concours saumurois. Mais, indéniablement, il possède un cheval de grand avenir en la personne de Kalin de Burgo.A l’année prochaine. Cette lettre fut un vrai plaisir pour moi.
Merci à France Complet de m’avoir offert ce champ d’expression.
Jean-Luc FORCE