La partition est prête, place au spectacle
CCI*** de Saumur 19 – 23 mai
François Saint-André (ici avec Pierre Michelet, le chef de piste) est le chef d’orchestre du CCI*** de Saumur. Il croit en ses musiciens bénévoles. L’événement équestre et du concours complet de ce mois de mai devrait connaître un beau et légitime succès.
François Saint-André, on est à trois jours du lever de rideau sur CCI*** de Saumur. Impressions ?
Tout se déroule parfaitement dans la mise en scène, en coulisses. Et ceci, parce que j’ai la chance d’être entouré d’une équipe composée à la fois de professionnels, comme Christian Aschard (le constructeur du parcours de cross) ou les personnels de l’Ecole Nationale d’Equitation, et de bénévoles qui sont, depuis trois semaines, au travail, sans rechigner, avec un enthousiasme et une foi à soulever les montagnes.
Quelle est la qualité du chef d’orchestre que vous êtes pour réussir à réunir autant de petites mains ? Des bénévoles, ils le disent tous, qui vous suivraient au bout du monde.
Joker ! Allez, disons que j’aime ce que je fais, je suis un passionné. C’est peut-être cela qui ressort auprès des gens qui se disent : « Mais, cela semble bien ce qu’il vit, cela semble tellement l’intéresser, donne encore un peu plus de sel à sa vie, qu’on va le rejoindre ». Des gens de tous les horizons : qui n’ont rien à voir avec le monde de l’équitation, des gens de l’attelage, du saut d’obstacles… Et, croyez-moi, il y en a même qui piaffent d’impatience de nous rejoindre. Ils se sont inscrits sur une liste d’attente. Notre réussite tient sans doute à d’état d’esprit qui règne au sein de notre. Une ambiance générale qui se nourrit de convivialité.
« Nous sommes sur une voie ascendante »
Et si l’on parlait un peu du plateau que vous allez réunir.
Nous devrions avoir près de 130 participants entre le CCI*** et le CIC**. Alors !, oui, tous les feux sont au vert. Enfin, les chevaux viennent chercher à Verrie leur éventuelle sélection pour les Mondiaux de Lexington. Pour prétendre à figurer en équipe nationale, il est en effet obligatoire d’avoir réussi une performance sur ces trois étoiles. Avec, dans le monde, moins de 20 concours de ce niveau, Saumur, fin mai, est un tremplin indiscutable pour viser l’Everest. C’est dire si la majorité des cavaliers de renom galoperont sur les douces prairies de Verrie.
Le terrain est magnifique, les obstacles sont de plus en plus fignolés, le village exposants pousse au lèche-vitrine. Quelle est votre espérance, vos ambitions ?
Le samedi soir, je dis déjà ouf quand le dernier concurrent a franchi le dernier obstacle de cross. L’angoisse pour un organisateur demeure cet incident qui peut arriver à tout moment. Une tension qui retombe le dimanche avec le saut d’obstacles, la fête, la remise des prix. Notre ambition est donc toute simple : que les cavaliers soient heureux, même si la performance n’est pas toujours au rendez-vous.
Le domaine de Verrie est immense et l’on a beaucoup de mal à chiffrer le nombre de spectateurs. Saumur est-il un concours populaire ?
J’essaie de faire en sorte qu’il le devienne. Ce site de 160 hectares, dont une partie déboisée, mise à notre disposition par L’Ecole Nationale d’Equitation, l’IFCE aujourd’hui, peut effectivement donner l’impression de vide. Ceci dit, notre objectif est de réunir le public le plus large possible. Ainsi on fait payer un pass à la voiture. Pour 10 € que l’on soit deux, quatre, six ou huit on peut découvrir, sans gros sacrifices financiers, le concours complet. Oui, nous avons cette volonté de démocratiser ce beau et merveilleux sport. Maintenant, c’est dimanche soir que l’on verra si notre pari est gagnant. L’année dernière, avec une moyenne de 3,5 personne par voiture (chiffre contrôlé) et 2100 voitures, 7000 spectateurs avaient assisté au cross. Sur l’ensemble du concours, on dénombrait quelque 11 000 personnes. Un résultat sans commune mesure avec notre ami et partenaire du Lion-d’Angers, mais nous sommes sur une pente ascendante.
Guy FICHET avec Patricia CAPELLE.