Les conseils de Michael Jung

Actualité International
Cet article a été publié le : 19 septembre 2022 à 17h54
Les conseils de Michael Jung

Michael Jung et FisherChipmunk (P Chevalier)


Le grand roi du Concours Complet termine cinquième des Championnats du Monde à Pratoni après deux malheureuses barres le dernier jour, sur ce parcours d’hippique si fautif. Auprès de la FEI, il exprime quelques conseils de cavalier, et qui serions nous pour ne pas écouter ce légendaire monsieur qu’est Michael Jung ? France Complet vous propose donc une traduction de l’article :

1. Toujours varier !

S’il est vrai qu’en temps que Complétistes, chevaux comme cavalier.es n’ont d’autre choix que d’être polyvalent dans leur travail, Jung le maestro dit qu’il est important que chaque cheval fasse un travail varié. « Faire des lignes de mécanisation sur les barres permet aux chevaux – qu’ils soient sauteurs ou complétistes – d’améliorer leur condition physique et leur souffle. Les deux vont d’ailleurs galoper sur du dénivelé pour améliorer leur fitness. »

Si vous avez un cheval de dressage, passez des cavalettis et des galops en montée ! Un cheval de CSO tirera profit de sessions d’épaules-en-dedans et de têtes-au-mur. Et surtout, dès que vous en avez la possibilité, montez des chevaux différents avec un dressage différent. Cela fera de vous un meilleur cavalier, plus adaptable au profil des montures.

Michael Jung et FisherChipmunk (P Barki)

2. Rater sa préparation, c’est se préparer à rater

Comme tout athlète qui se respecte, Michael est persuadé que toute compétition n’est que le résultat du travail fait à la maison. Comme on dit, les médailles ne sont pas gagnées le jour du concours mais dans les jours, mois, et années d’entraînement qui ont menés à cette compétition.

Tout le monde peut avoir un bon ou un mauvais jour, ou, occasionnellement, être malchanceux. Mais selon Jung, si le travail est bien mené à la maison, cela se verra en compétition. Bien se préparer, c’est donc être récompensé !

3. Repousser (un peu) ses limites

Il est évident qu’on ne parle pas là d’avoir l’habitude de passer de barres à 70cm et d’aller enchaîner 1m20. La sécurité et le bien-être du couple cheval-cavalier doit toujours être la priorité. Cependant, il faut parfois apprendre à sortir de sa zone de confort, et d’en repousser les frontières sur le long-terme afin de grandir et s’améliorer.

Michael pense donc qu’il faut ‘tomber vers l’avant.’ Les erreurs sont inévitables, mais elles sont également des opportunités pour grandir et développer son équitation. Apprendre à se pousser vers l’avant malgré les erreurs peuvent faire de vous un meilleur cavalier.

Michael Jung et FisherChipmunk (P Chevalier)

4. S’attaquer aux problèmes, la tête la première

Savoir apporter des solutions là où se posent des problèmes est un élément clé pour tout.e cavalier.e à bon niveau. Il faut le reconnaître : les chevaux sont des animaux qui ont leurs propres préférences, forces et faiblesses. Travailler avec eux, c’est comme travailler au sein de n’importe quelle équipe : résoudre un problème correctement peut mener à de bien meilleures performances et une meilleure communication entre les différents membres de l’équipe.

Dans son livre Ride Big, John Haime mentionne comment Michael fait face aux problèmes auxquels il est confronté. On peut y lire qu’ « Il faut savoir traverser les problèmes et ne pas les contourner. » Michael pense que, même quand les cavaliers savent que la méthode qu’ils emploient est la bonne, ils ne persistent pas suffisamment et vont trop facilement chercher à contourner un problème. Il vous faut donc rester aux côtés de l’énigme et la résoudre de cette manière.

« C’est ainsi que vous gagnez en assurance – en traversant les problèmes sans les contourner. »

 

6. La ténacité sous-estimée

Si vous voulez être très bon.ne cavalier.e, il est nécéssaire d’être concentré et déterminé. Tous les sports sont difficiles, mais monter à cheval, c’est ajouter une couche de difficulté : celle de la coopération et l’harmonie d’un coéquipier à qui on ne peut parler.

Michael, face à la question de quel conseil il donnerait à des Complétistes aspirants, a dit « C’est difficile, il vous faut donc avoir un plan solide et clair en tête sur lequel se concentrer. Il faut savoir ce que vous voulez et avoir la discipline d’y arriver. Mais le plus important, c’est de ne jamais, jamais abandonner. »

Et n’ayez pas peur de tomber ! Michael dit être tombé des milliers de fois, et d’avoir appris de chaque chute. Mais investissez dans un bon matériel de sécurité !

Michael Jung et FisherChipmunk FRH (P Chevalier)

 

7. Etreindre leur individualité

S’il y a une chose que nombre de bons hommes et femmes de cheval disent, c’est qu’il est nécéssaire de se souvenir que chaque cheval est un individu. Michael est d’accord, et dit que chaque cheval ayant sa propre personnalité, ses manies, préférences, et besoins, ils doivent tous être traités un peu différemment.

Chaque cheval est différent, et peu importe la discipline que nous pratiquons, il est important de savoir bien travailler des chevaux différents. L’objectif est de tirer le meilleur de chaque cheval.

Cela veut dire qu’un cheval peut avoir besoin d’un entraînement légèrement altéré d’un autre, une approche différente face à certains problèmes, ou une des besoins alimentaires différents du cheval dans le box d’à côté. Il faut garder en tête que nous voulons travailler avec nos chevaux, pas contre eux. Il faut donc trouver ce qui fonctionne avec leur personnalité unique !

 

Article original de la FEI à retrouver ici.

Traduit de l’anglais par Margaux Thompson.