Lettre ouverte à Jean Boiteau
Notre souhait est de mettre en exergue tous celles et ceux qui contribuent à la promotion, à la vulgarisation, en un mot à la vie du concours complet. La parole a été donnée aux cavaliers, à un éleveur-naisseur, aux entraîneurs… Aujourd’hui place aux propriétaires de ces cracks, à quatre pattes, qui nous font tous rêver.
Après la récente performance d’Arnaud Boiteau et d’Expo du Moulin, à Pompadour, cette lettre de la semaine revenait de droit à Jean Boiteau, l’heureux copropriétaire, avec son fils, d’un véritable phénomène. Jean Boiteau qui a aimablement accepté de prendre la plume.
Arnaud Boiteau et Expo du Moulin, FFE/PSV
Un « jeune » vice champion de France de 18 ans
Son entourage a coutume de l’appeler le « Bel Expo », non que son physique réponde aux canons habituellement reconnus de la beauté équine, mais par l’image qu’il inspire de force sensible et de générosité. La discipline du Complet a, entre autres vertus, celle de veiller à bien maîtriser le programme de saison qu’on leur impose. bien faire vieillir les champions qui s’y adonnent à la condition, bien sûr, de
On avait du mal à imaginer en le voyant galoper « comme un poulain » et à le voir sauter avec envie à Pompadour, le week-end dernier, que le Bel Expo, fort de ses 18 ans, en est à sa onzième année de compétition à haut niveau.
Il est du reste le seul à terminer l’épreuve sur ses points de dressage et se retrouve, ainsi, propulsé à la seconde place de ce championnat de France battu de très peu par un cheval de… dix ans son cadet.
Notons au passage que c’est la quatrième fois que le couple est vice champion de France … Et pourtant, quelques pépins de santé nous ont, à plusieurs occasions, amenés à considérer qu’il serait peut-être temps d’envisager une retraite « bien méritée » selon la
formule consacrée, mais à peine lui proposait-on le long séjour prévu dans le pré où il vient régulièrement prendre ses vacances en fin de saison, qu’il nous faisait sentir qu’il ne supportait pas cette situation, préférant visiblement de très loin l’ambiance des concours.
D’ailleurs, à Pompadour, tous ceux qui le connaissent bien s’accordaient pour dire qu’ils lui trouvaient une forme resplendissante.
Gageons qu’avec toute l’attention qu’il mérite et la vigilance dont il est l’objet, le « Bel Expo » nous fera vivre encore quelques belles aventures, certains, eu égard à son tempérament, qu’il saura nous prévenir, le jour « où il ne voudra plus jouer ». Les chevaux de cette trempe ont ceci de merveilleux qu’ils ne cessent de nous étonner…
Jean BOITEAU.