Martin Haméon au Mondial du Lion (1ère partie)
Parmi les 12 couples sélectionnés pour représenter la France au Championnat du Monde des Chevaux de 7 ans cette année, Martin Haméon est le seul cavalier qui a un
métier complètement différent du milieu du cheval. Cette sélection, il la doit à Carole Hanna, sa compagne et coach, et à sa jument, Rose de la Péhurie. Aujourd’hui, nous partons à la découverte de ce cavalier atypique…
Bravo pour cette sélection ! Etait-ce votre objectif ?
« Merci, je ne m’en rends pas encore bien compte ! J’ai couru toute l’année avec cet objectif là pour me stimuler et ça a été très agréable d’apprendre que j’allais vraiment y aller ! Je me souviens la première fois que je suis allé au Mondial en tant que spectateur, c’était il y a 10 ans. Cela fait tout juste 3 semaines que j’étais en couple avec Carole. Jusque là, j’étais un modeste cavalier de 4ème catégorie, qui ne me classait quasiment jamais. Je m’étais dit en voyant ce concours que ce serait génial de pouvoir y participer ! Depuis, grâce à Carole, j’ai énormément progressé et c’est désormais possible ! »
Vous êtes cavalier amateur : quel est votre vrai métier ? Arrivez-vous à concilier les deux activités ?
« Je m’occupe du suivi des chantiers dans une agence d’architecture. J’ai changé d’entreprise il n’y a pas très longtemps et j’ai négocié dans mon contrat la possibilité de partir en concours. J’ai aussi des horaires qui me permettent de monter au moins un cheval tous les jours, soit le matin, soit le soir. Cependant, c’est quand même souvent compliqué. Je dois faire un planning précis en début d’année de mes compétitions à venir pour qu’on puisse s’organiser. Heureusement, j’ai des patrons très compréhensifs. Ils savent ce que c’est que d’avoir une passion très prenante, puisqu’eux-mêmes sont dans les sports automobiles. »
Martin avec Spartacus de Péhurie à Pompadour. Ils terminent 11ème du Championnat des 6 ans!
Racontez-nous votre histoire : D’où venez-vous ? Comment en êtes-vous venu à l’équitation et au Complet ?…
« J’ai commencé à monter à cheval à 4 ans, quand mes parents ont offert à ma sœur et à moi un poney shetland ! Pour apprendre à s’occuper de la ponette, qui s’appelait Clémentine, ma mère a commencé à prendre des cours dans un centre équestre. Puis petit à petit, toute la famille s’est initiée à l’équitation. Par la suite, nous avons toujours eu des chevaux à la maison. On peut donc dire que Clémentine nous a tous mis à cheval !
Après cette initiation, j’ai monté avec Robert Causse à Aurillac, un ancien cavalier de Complet présélectionné aux Jeux de Séoul, qui m’a transmis son amour de la discipline. Mon père aussi s’est passionné pour le Concours Complet et m’a beaucoup soutenu pour que je continue. Il sera d’ailleurs présent lui aussi au Mondial !
Ensuite j’ai connu Carole, qui est instructrice de formation, qui est devenue mon coach attitré ! Carole ne sort pas en concours. Elle aime préparer les chevaux, le lien avec l’animal, mais la pression de la compétition ne lui convient pas. Par contre, comme entraîneur elle est au contraire très compétitrice et motivante ! Même s’il y a eu des moments difficiles au début, maintenant on se connaît très bien et on a développé une vraie complicité entre nous et avec nos chevaux. C’est grâce à elle si j’en suis là et je ne la remercierais jamais assez. »
Propos recueillis par Hedwige Favre