Nicolas Touzaint, 2ème cavalier français : « gagner mais pas à tout prix »
Quand on l’interroge sur son objectif 2011, le cavalier angevin répond en riant : « la retraite! ». Évidemment, après tant de victoires, on pourrait envisager une perte de motivation… Eh bien, ce n’est nullement le cas! Sa réputation lui permet de choisir des chevaux à travailler qui lui plaisent vraiment. « J’ai la chance de pouvoir monter des chevaux qui m’amusent au quotidien. Je suis aussi très attaché aux relations humaines et j’entretiens de bons contacts avec tous mes propriétaires. Si quelque chose ou quelqu’un me met mal à l’aise, j’ai maintenant assez de recul pour pouvoir refuser un contrat. »
Ses objectifs sont nombreux, à la hauteur de son palmarès, mais toujours dans le respect de ses chevaux. « Comme chaque année, je veux gagner un maximum de compétitions au plus haut niveau possible, mais avant tout, je ferais ce que me permettra la santé physique et morale de mes chevaux. Gagner c’est une chose, mais pas à n’importe quel prix! »
Hidalgo de l’Île va bien, du haut de ses 16 ans. « Cela fait déjà quelques années qu’il court à l’économie. Cela lui permet de durer à ce niveau de compétition. Tant qu’il a l’envie et la santé, il continuera à tourner sur les principales échéances. »
Neptune de Sartène, qui avait fini la saison sur une belle 3ème place au CCI*** de Boekelo par équipe et une 11ème place en individuel, a repris l’entraînement en vue de Tartas. Il sera cette année encore présent dans le Grand National, à priori avec la même équipe que l’an dernier (Eric Vigeanel comme coéquipier et DC Production comme sponsor).
La vente de Tatchou et la retraite définitive de Galan de Sauvagère ayant réduit son piquet de tête, Nicolas Touzaint a rentré des nouveaux chevaux, de tous les âges et très prometteurs, notamment un bon 8 ans.
Nicolas Touzaint a participé au premier stage avec Henk Nooren à Saumur et réitère actuellement pendant deux jours. « J’y suis d’abord allé par curiosité car il a acquis une renommée incontestable en Saut d’obstacles. La première fois, nous étions très nombreux, donc il a dû rester sur quelque chose d’assez général. Néanmoins je me suis vite senti à l’aise avec lui, car c’est quelqu’un de très professionnel, motivé, passionné et surtout très discret. » Son entraîneur demeure toutefois son oncle Thierry Touzaint, tant sur les barres que sur le cross.
Enfin, le complétiste jongle aussi avec son autre passion : les courses de galop. A la fois propriétaire et cavalier « gentleman », il avoue que c’est parfois difficile de gérer son emploi du temps entre son métier, sa passion et sa vie privée.