Oslo Biats : une histoire Franco-(Helvético-)Britannique

Sport
Cet article a été publié le : 18 octobre 2011 à 16h24

Oslo courait à Pau son premier CCI****, qu’il remporte avec brio sous la selle de William Fox-Pitt. Il s’inscrit ainsi comme le 2ème cheval Français à avoir gagné un 4 étoiles après Hidalgo de l’Île (Badminton et Pau). Il permet ainsi à son brillant cavalier d’inscrire cette nouvelle victoire sur son palmarès déjà bien rempli. De même qu’il lui avait permis en 2008 de remporter le Mondial du Lion dans les 6 ans, épreuve qu’il n’avait jusqu’alors jamais remporté.

« Il y a un truc avec ce cheval, il est vraiment hors du commun ! » s’exclame son naisseur avec fierté. Philippe Brivois est donc

le créateur de ce cheval extraordinaire. Il nous raconte l’histoire de son cheval, qu’il continue à voir régulièrement malgré son expatriation en Angleterre.

 

Comment Oslo est-il arrivé dans les mains de William Fox-Pitt ?

« Oslo est né en 2002, c’est un fils de Lando et d’Aurélie du Prieuré, par Hadj A. Il a été vendu aux ventes Fences à l’âge de 2 ans à un certain Eric Attiger (qui avait aussi acheté Le Prince du Bois, il doit avoir le nez fin pour les chevaux de Complet!), un marchand Suisse qui me l’a laissé en pension jusqu’à la fin de ces 3 ans. Il a ensuite été placé chez un cavalier Français, Nicolas Krajewski, qui l’a emmené jusqu’à la Grande Semaine de Pompadour où il termine 7ème. A 4 ans, il l’a présenté à William lors du Mondial du Lion et Oslo a finit par atterrir dans ses écuries.* William l’a fait syndiqué entre 10 propriétaires, tous plus gentils les uns que les autres ! Ils sont devenus comme des grand-parents pour mes enfants. »


Quels sont vos relations avec William ?

« Excellentes ! Le contact est tout de suite passé, c’est un homme charmant, très accueillant. Je pense que les Anglais ont aussi un profond respect de l’éleveur. Toujours est-il que son secrétariat me prévient dès qu’Oslo est engagé sur un concours. Si je décide de venir, je suis pris en main, on me réserve l’hôtel, le voyage, tout ! »


Êtes-vous éleveur de chevaux de Complet à la base ?

« Non ! Avant d’aller au Lion d’Angers, je ne connaissais pas du tout cette discipline. Maintenant, j’essaye d’orienter ma production pour le Complet, notamment dans le choix de mes étalons. Cette année, j’ai par exemple mis un Pur-Sang qui a gagné à Auteuil, j’ai aussi deux produits de Heraldik, le célèbre Pur-Sang grand-père de La Biosthétique Sam. J’ai la chance d’avoir un réservoir de juments adaptés, qui sautent et avec du sang, je n’ai donc pas eu besoin de changer ma jumenterie. J’ai actuellement deux 6 ans qui tournent en complet (l’un est Racques Biats que monte Aurelien Kahn, l’autre est Rialto Biats, que monte Mathieu Lemoine) et des plus jeunes à venir (une quinzaine à vendre). Bizarrement, j’ai plus de contacts en Angleterre qu’en France et je suis à la recherche de cavaliers de Complet pour monter mes chevaux. »

 

*Dans un article consacré à Oslo après sa victoire au Lion d’Angers dans Cavadeos, William Fox-Pitt déclarait avoir mis du temps avant d’accepter le cheval car : «Je le trouvais trop petit pour moi, et l’origine de saut d’obstacles du père m’ennuyait, j’avais peur qu’il ne galope pas assez vite. »

 

Propos recueillis par Hedwige Favre