Pompadour : Sophie Cohen, une jeune femme motivée!

Sport
Cet article a été publié le : 11 septembre 2012 à 16h32
Pompadour : Sophie Cohen, une jeune femme motivée!


Ils sont trois cavaliers ex-aequo en nombre de chevaux dans les finales Cycle Classique (4, 5 et 6 ans). Fini les 10 ou 12 chevaux sous
la même selle. Ils sont devenus plus raisonnables et amènent 6 chevaux chacun. Il s’agit de Sophie Cohen, Thomas Carlile et Benoit Parent. Sophie n’a que 20 ans et pourtant, elle donne l’impression d’être beaucoup plus expérimentée. Remarquée l’an dernier pour son élégance, Sophie Cohen appartient cette fois-ci au club très fermé des cavaliers ayant le plus de chevaux engagés à la Grande Semaine, 6 au total. Sur le pont dès lundi matin, elle travaille désormais au service d’une grande dame du concours complet, Marie-Christine de Laurière.
Comment en êtes-vous arrivée là ?
« J’ai eu mon bac à 18 ans puis j’ai travaillé chez Frédéric de Romblay en tant que stagiaire, une écurie où je montais depuis l’âge de 10 ans. Ensuite, j’ai effectué ma formation BPJEPS dans les Yvelines, chez Lionel Guyon, où j’avais déjà mes propres chevaux en pension. Et après avoir passé un test, j’ai eu la chance d’être embauchée par Marie-Christine une fois mon BPJEPS en poche. »
Vous venez donc d’intégrer les écuries de Marie-Christine de Laurière. Comment cela se passe-t-il ?
« Cela se passe vraiment très très bien. J’ai été embauchée début juillet comme cavalière jeunes chevaux. Je monte ici trois chevaux qui ont été confiés à Marie-Christine, deux autres qui m’ont été confiés directement et mon cheval qui a maintenant 5 ans. »
Qu’est-ce qui vous a motivé pour la rejoindre ?
« Je la connaissais de réputation. Je l’ai vue monter sur plusieurs grosses épreuves où j’accompagnais Frédéric et c’est vrai qu’elle a une monte parfaite sur le dressage. C’est vraiment un modèle à suivre pour moi. C’est une vraie femme de cheval. Et quand on travaille, que l’on est motivé, elle est toujours là pour nous aider, nous donner les bons conseils pour nous permettre de gagner. Elle est exigeante juste ce qu’il faut, très juste dans son approche, et j’ai énormément de chance et beaucoup à apprendre avec elle. J’ai la chance de monter beaucoup de chevaux de grande qualité.
J’ai notamment un petit 4 ans qui ne « payait pas de mine » au début de l’année et s’est révélé très bon, avec un très bon caractère. Dans les 5 ans, les trois chevaux ont leur chance, et dans les 4 ans, deux peuvent jouer leur chance, et le dernier, très gentil et franc, peut aussi bien se débrouiller. »
L’Anglo-arabe, dont Pompadour est l’une des capitales, vous plait-il comme cheval de sport ?
« En fait, mon cheval est un Anglo-arabe par Dandy du Plapé (SF). C’est vrai que l’on m’avait souvent dit que les Anglos étaient très caractériels avec beaucoup de sang. C’est vrai qu’ils ont du sang mais juste ce qu’il faut pour le concours complet et les deux que j’ai monté jusqu’à maintenant sont adorables, franc, avec beaucoup de coeur, avec un vrai galop pour le cross, beaucoup de chic en dressage. Tous mes autres chevaux possèdent au moins un courant de sang Anglo et c’est la touche parfaite pour faire du complet ! »
C’est la deuxième année que vous participez à la Grande Semaine. Que pensez-vous des parcours de cross ?
« Ils sont très intéressants. Les tours sont très bien montés pour des jeunes chevaux. Pour les 4 ans, on voit tous les profils, les obstacles sont bien encadrés. Le terrain très vallonné permet de remarquer les vrais bons chevaux de complet car souvent dans les concours nationaux, les terrains sont plats et quand ils sont confrontés à des dénivelés, on s’aperçoit qu’ils n’ont pas tant d’équilibre que ça. Pompadour permet de savoir lesquels sont aptes à avoir une grande carrière ensuite. »
Vous avez toujours voulu pratiquer le concours complet ?
« J’ai appris à monter avec Frédéric de Romblay, un grand champion de la discipline. Il m’a emmené sur les plus beaux terrains de concours et le cross m’a toujours beaucoup attiré. Le dressage et le saut d’obstacles m’intéressent aussi, mais je ne me verrais pas me passer du cross.

Cette passion vous vient-elle de votre famille ?
« Ma famille ne vient pas du tout du milieu du cheval. Mes parents sont tous les deux montés à cheval quand ils étaient jeunes, et ma soeur est montée jusqu’à ce qu’elle commence ses études. C’est une passion commune mais personne n’était professionnellement impliqué. Tout le monde me suit maintenant. Même si au début, ce fut très dur d’expliquer à mes parents que je voulais arrêter mes études alors que je m’en sortais plutôt bien pour en faire mon métier. Nous savons tous que c’est un milieu difficile, surtout pour une fille. »

Sophie et Unebelle