Programme de la saison 2012 pour le Concours Complet

Sport
Cet article a été publié le : 24 septembre 2011 à 8h59
A Jardy, l’entraîneur national Laurent Bousquet et les cavaliers de l’équipe de France Nicolas Touzaint et Didier Dhennin ont accordé une conférence de presse sur le bilan de l’année 2011 et le programme de l’année 2012.
Championnats d’Europe à Luhmühlen
La médaille aux Europe a permis aux Français de se rassurer sur le niveau de nos cavaliers sur une échéance majeure. Cela a aussi montré à Laurent que le réservoir de cavaliers était de bonne qualité. Quant à la quantité,

Laurent reconnaît qu’en tant qu’entraîneur, « on aimerait en avoir plus ». La fin de saison va d’ailleurs lui permettre d’augmenter ce réservoir. En effet, les Internationaux à Pau et à Boekelo, où une trentaine de couples se répartiront sur l’un ou l’autre, permettront sans doute à plusieurs cavaliers d’obtenir leur qualification aux Jeux.
Didier Dhennin nous rassure une bonne fois pour toute sur l’état de santé de Must des Surreaux : « La lésion sur l’antérieur droit est finalement moins importante que ce qu’on pensait sur le terrain. Il lui reste encore une échographie à passer dans une quinzaine de jours, puis il reprendra certainement le travail dans le mois qui vient. »
Objectif Londres
« Tout n’est pas encore organisé puisque la saison n’est pas encore terminé », nous annonce Laurent en guise de préambule. « Dès cet hiver, nous mettrons en place des dispositifs pour préparer les couples, surtout en dressage et en CSO. » Les lieux de préparation resteront sûrement les mêmes que cette année, à savoir Saumur, Fontainebleau et Le Mans. « Ce sont des lieux qui arrangent les professionnels, contrairement au Touquet qui est très loin pour tout le monde. » La travail avec Henk Nooren sera réitéré, toujours cibler pour les 10/12 meilleurs couples en vue des Jeux. Les listes A et B seront réactualisées en début de saison.
« Nous organiserons aussi le calendrier de manière à amener les couples aux jeux dans les meilleures conditions possibles. » A propos du calendrier justement, pas de solution miracle malheureusement. « La période de compétition est limitée et le nombre de compétitions à répartir est très important. J’essaye toujours d’organiser ce calendrier de manière à ne pas mettre les compétitions de même niveau en même temps et de laisser à peu près 3 semaines entre chaque pour laisser une phase de récupération aux chevaux. Mais ce n’est pas toujours possible à respecter. »
On a vu à Luhmühlen que les Français, n’étant pas très performants sur le test de dressage, avait besoin d’un cross difficile pour réussir. A Londres, pas de problème de ce côté là! « Le site étant limité en surface, le parcours sera très tournant, avec de fortes montées et descentes. Le temps sera très probablement dur à tenir. » Un cross fait pour nous alors!
Pour Nicolas Touzaint, il a deux chevaux en vue des jeux : « Neptune est déjà qualifié et nous a montré à Luhmühlen qu’il avait la trempe pour ce genre d’échéance. Quant à Hidalgo, je vais courir Pau en vue de le requalifier et j’espère qu’il sera en bonne forme l’année prochaine. Lesbos aurait eu le potentiel pour mais sa santé est beaucoup trop fragile donc je ne compte pas dessus. »
Quant à Didier, il ne se met pas trop de pression avec les Jeux. « En tant que cavalier, tout ce que j’ai à faire est de donner à mes chevaux la meilleure préparation possible. Après, c’est à l’entraîneur de décider! » Avec Ismène du Temple, il reprendra la compétition la saison prochaine, mais « la jument doit se requalifier et ce n’est pas évident car elle a déjà 16 ans, donc je ne m’avance pas sur sa participation à Londres. »
Le contrat « Jouez les Jeux »
Ce contrat, déjà signé par plusieurs propriétaires et cavaliers en CSO et en dressage, n’a toujours pas réussi à convaincre en Complet. « Les négociations continuent pour le CCE, car c’est une discipline particulière, qui demande énormément d’investissement pour tout le monde. Il est donc normal que les sommes ne soient pas les mêmes que pour les autres disciplines. » Affaire à suivre…

Grand National 2012 : les nouveautés
En 2012, deux grandes nouveautés vont apparaître dans le Grand National :
L’ordre des étapes est modifié sur la fin : Après Vittel, où les chevaux qui servira de dernière compétition avant les Jeux, puisque le terrain valloné permettra de bien les préparer pour Londres, Les cavaliers iront à Sandillon en juillet, puis Jardy en septembre (la date sera avancé d’une semaine par rapport à cette année) et enfin Saumur… en novembre! « Nous allons faire un test à Saumur. L’avantage de Verrie est que le terrain supporte bien tous les climats, donc on ne prend pas trop de risque. La finale se déroulera donc le week-end du 11 novembre », explique Laurent.
Un circuit pour les 7 ans sur toutes les étapes : « A Saumur cette année, on a vu le succès qu’une telle épreuve a eu auprès des professionnels. Cela leur a permis de remplir leur camion et de rentrer dans leurs frais. L’année prochaine, ce sera un circuit complet qui se greffera sur le Grand National. Les épreuves seront de type pro 1 et seront chacune doté de 4 000€ par la FFE. Cela me permettra aussi de voir évoluer les chevaux plus régulièrement afin de faciliter la sélection pour le Lion d’Angers. » (Pour cette année, Laurent a encore besoin de quelques jours pour la finaliser, encore un peu de patience!)
A cette annonce, Nicolas reste sceptique : « Je ne sais pas comment ça va s’organiser mais ça me semble compliquer quand on a déjà plusieurs chevaux dans les autres épreuves. Ce ne sera pas facile à gérer et je ne me vois pas monter 6 chevaux dans le week-end à ce niveau! Cependant, le principe de ce circuit est positif, cela permet de s’appuyer sur un programme complet dès le début de saison et d’avoir des dotations digne de ce nom. »
Cela signifie-t-il la mort des Pro 1, de moins en moins attractives pour les professionnels? « Quand nous avions dérèglementé les dotations il y a quelques années, nous nous doutions qu’elles allaient diminuer, mais nous espérions que ce serait au bénéfice de l’amélioration des pistes. Il faut dire que dans le même temps, les Haras Nationaux ont aussi arrêté de verser aux organisateurs 60% des dotations, ça a donc été très dur pour ces derniers. Finalement, les dotations ont énormément diminué, mais les terrains ont rarement été revalorisées. Les cavaliers et les chevaux sont donc perdants, c’est pourquoi la Fédération veut investir dans un circuit plus avantageux pour les professionnels. »
HF