tribune libre Michel Asseray1
Tribune libre à Michel Asseray
Les cavaliers ont à présenter, de mémoire, un texte d’une reprise imposée. Comme un patineur, sur son programme court, ils doivent exécuter un ensemble de figures qui seront jugées. Et ce, sur deux critères importants : les fondamentaux qui sont, 1 : l’attitude du cheval sur le carré (terrain de dressage), 2 : sa locomotion et son obéissance au cavalier. Puis, on analyse, plus précisément les spécifiques liés à chaque mouvement : arrêt, cercle, un passage au galop, au trop, reculé….
Les notations, codifiées, vont de zéro à dix. Les juges, dans de petites cabines, autour du carré (le terrain), isolés de l’environnement ambiant, sont placés à trois endroits différents. Leur champ de vision différent induit l’un à voir ce que les autres ne peuvent discerner. Ce qui explique, parfois, de minimes différences d’appréciation. C’est tout le charme du dressage.
Enfin, de nationalités différentes, ils possèdent chacun leur sensibilité, mais on ne peut les taxer de partialité. La preuve, les meilleurs au dressage sont, en règle générale, ceux que l’on retrouve, le dimanche soir, sur le podium.
« Aucun jugement partial »
En fait, c’est au cavalier de présenter au mieux son cheval. Je dois reconnaître que les grands champions parviennent même à cacher de minimes imperfections de leur dit-cheval. Et ce, en affichant une aisance en selle frisant l’insolence. C’est tout simplement ce que l’on appelle le talent. Ils poussent ainsi les juges à être un peu plus généreux.
Enfin à la fin de chaque figure, on ajoute quatre notes : une sur les allures du cheval, une sur l’impulsion et la soumission, et une pour le cavalier. La meilleure moyenne débouchera sur un premier capital points où il s’agit d’être le plus près de zéro. »
Il ne faut pas plus oublier que ce test de dressage n’est pas coton. Le public, toujours de plus en plus nombreux dans les tribunes, trouble inévitablement les chevaux. On peut donc déceler lequel assimile et vit bien cet engouement populaire qui reste en fait son environnement dans sa future vire de crack. »
Michel Asseray avec Guy Fichet